L'accord de réduction des gaz à effet de serre entre en vigueur le 1er jour de 2019

Ce 1er janvier 2019, l'Amendement de Kigali au Protocole de Montréal, qui vise à éliminer les HFC, est entré en vigueur

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Image: Chromatographe sur Unsplash

Le monde a fait un pas important vers une réduction drastique de la production et de la consommation de gaz à effet de serre puissants, les hydrofluorocarbures (HFC). Le 1er janvier 2019, l'Amendement de Kigali au Protocole de Montréal, qui vise à éliminer ces substances, est entré en vigueur. L'ONU Environnement explique l'importance du document.

S'il est pleinement soutenu par les gouvernements, le secteur privé et les citoyens, l'amendement de Kigali empêchera une augmentation jusqu'à 0,4 ° C de la température moyenne mondiale au cours de ce siècle, tout en protégeant la couche d'ozone. Le document contribuera substantiellement aux objectifs de l'Accord de Paris.

Les HFC sont des composés organiques souvent utilisés comme réfrigérateurs dans les climatiseurs et autres, comme alternative aux substances qui appauvrissent la couche d'ozone et qui étaient contrôlées en vertu du Protocole de Montréal. Bien que les HFC eux-mêmes ne détruisent pas la couche d'ozone, ce sont des gaz à effet de serre extrêmement puissants, avec un potentiel de réchauffement planétaire qui peut être supérieur à celui du dioxyde de carbone.

Les pays qui ont adhéré à l'amendement ont mis en place des programmes d'action pour se conformer au document. Parmi les mesures figurent des accords sur les technologies de destruction des HFC et de nouvelles données sur les exigences et les outils. Le document contient des dispositions visant à améliorer les capacités des pays en développement. D'autres déterminations dans le texte incluent le renforcement institutionnel et l'élaboration de stratégies nationales pour réduire les HFC et les remplacer par des alternatives.

La lutte contre les HFC, selon l'amendement, peut également ouvrir la voie à la refonte des équipements de réfrigération, les rendant plus économes en énergie.

La mise en œuvre des nouveaux objectifs fixés dans l'accord se fera en trois phases, un groupe de pays développés commençant à réduire les HFC à partir de 2019. Les pays en développement se poursuivront, avec le gel des niveaux de production de HFC en 2024. Certains pays va geler la consommation en 2028. Le Brésil fait partie du groupe qui devrait geler sa production d'ici 2024 et réduire progressivement sa consommation - de 10% d'ici 2029 et de 85% d'ici 2045.

Ratifié par 65 pays à ce jour, l'Amendement de Kigali perpétue l'héritage historique du Protocole de Montréal, adopté en 1987. L'accord de plus de trois décennies et ses amendements précédents ont été universellement ratifiés par 197 pays. Ces jalons internationaux appellent à une réduction de la production et de la consommation de composés qui appauvrissent la couche d'ozone.

Au Brésil, le texte du Protocole est en cours de vote à la Chambre des députés, où il a été appelé Projet de décret législatif (PDC) 1100/18, dont l'origine est le Message 308/18 du pouvoir exécutif. Le projet a reçu un avis favorable du député Cesar Souza (PSD-SC), rapporteur de la commission des relations extérieures et de la défense nationale (CREDN), et va voter sur d'autres commissions en régime d'urgence.

Un large soutien et le respect du protocole entraîneront une réduction de 99% de près de 100 substances et contribueront de manière significative à l'atténuation du changement climatique.

Les preuves présentées dans la plus récente évaluation scientifique de la destruction de l'ozone montrent que la couche d'ozone, dans certaines parties de la stratosphère, s'est rétablie à un taux de 1 à 3% par décennie depuis 2000. Aux taux prévus, l'ozone dans l'hémisphère nord devrait se rétablir complètement d'ici 2030, suivi de l'hémisphère sud en 2050 et des régions polaires en 2060.